Démménagement…

1 décembre 2008

Chose promise, chose due… Ce blog démménage vers son propre domaine, histoire d’avoir un peu plus de liberté…

N’oubliez pas 2 choses :

– Mettre à jours vos favoris, avec la nouvelle adresse : http://blog.jfremy.net

– Souscrire au nouveau flux RSS, en cliquant sur le lien RSS ci-avant…

Au plaisir de se re-lire… 🙂


Le blog en travaux…

25 novembre 2008

J’aurais pu choisir un simple logo classique, mais non… Voici une superbe couverture d’un film, qui au vu des acteurs annoncés, doit valoir son pesant de cacahuettes…

Bref, tout ça pour dire que le blog est en travaux, et va bientôt emménager dans un domaine qui lui est propre, updatez déjà vos bookmarks vers blog.jfremy.net qui contient une version bêta du nouveau blog…

-)

En général, je recevais ces messages en anglais, avec la mention : You're a FAG! 🙂


Facebook en vrai…

24 novembre 2008

Merci à Bidi pour cette pépite… Facebook en vrai. Finalement les réseaux sociaux, c’est bien; mais le contract réel c’est mieux, non?


Public Farm 1

21 novembre 2008

J’ai eu l’occasion de visiter le MoMA, que je recommande à tous, et mon étage préféré reste celui de l’architecture, j’y reviendrai par ailleurs… Lors de ma visite, il y avait une exposition temporaire, qui présentait quelques projets novateurs, dont le gagnant, Public Farm 1.

11_planting_v2L’idée du projet est génialement simple : se remettre à cultiver plantes, fruits et légumes en milieu urbain, et ce afin d’offrir non seulement des produits frais, mais aussi de rentre une touche plus naturelle à l’ensemble. Le tout, avec une bonne dose d’écologie, c’est-à-dire une construction durable, en matériaux recyclés, etc…

La vidéo ci-dessous donne la parole aux auteurs du projet, qui l’expliquent – en anglais – tellement mieux que moi 🙂 .

À y réfléchir, l’idée n’est certainement pas idiote. D’abord, elle permet d’humaniser un peu les grands centres urbain, d’offrir à leurs habitants quelques fruits et légumes frais [si vous ne voyez aucune différence de goût, je vous propose de tester par exemple un oignon du supermarché, un d’un maraicher et un d’un potager, CQFD], mais aussi de permettre une éducation et une sensibilisation par l’exemple à la culture biodynamique.

L’aspect éducatif est d’autant plus intéressant qu’il est bigrement nécessaire. Deux exemples : ma filleule qui vit en ville s’est retrouvée pour le moins étonnée lorsque que je lui ai proposé de m’aider à arracher patates et oignons au jardin.

Second exemple, lors d’une réception, cette bonne dame bien BCBG devant moi s’horrifie lorsqu’on lui sert du jambon fraichement découpé; je cite : « Mais ça sent!?!?! ». Ah oui ma bonne dame, le vrai jambon a une vraie odeur – agréable – au contraire du préemballé…

Ensuite, face à l’argument qui serait de dire que culture en ville rimerait avec pollution des aliments, il faut rappeler que – loin devant l’industrie – le plus gros pollueur mondial reste l’agriculture [toujours intensive bien sûr] et que des chercheurs Danois ont démontré un impact négatif sur la santé de la population rurale cette exposition permanente aux engrais chimiques et autres…

Enfin, le retour du « vert » en ville est une des tendances fortes de la (des) décennie(s) à venir. Peu surprenant au vu de la sensibilisation croissante aux problèmes environnementaux et énergétiques…

Je terminerai par une seconde vidéo qui montre la construction en accéléré [La qualité Youtube est médiocre, mais une vidéo Quicktime de bonne qualité est disponible ici]; ainsi que quelques dessins du projet, mis en perspective avec le résultat final.

Avant, après...

Avant, après...


Axel Miller dans RAQ…

20 novembre 2008

raq-the-day-after

Chose promise, chose due, voici quelques réflexions suite au passage d’Axel Miller dans l’émission Répondez à la question, hier soir.

Tout d’abord, on soulignera son courage, là où les banquiers avides de s’épancher dans les médias se font aussi rares que la truffe blanche dans le Piémont…

Ensuite, Axel Miller était posé, constructif et visiblement bien préparé, ça n’étonnera pas grand monde. Il a abordé les sujets essentiels, c’est à dire la crise financière, la gestion des banques, et surtout, comment une gouvernance peut-elle nous aider à repartir d’un meilleur pied.

La crise financière

Il l’a expliquée simplement, et a souligné le détail que beaucoup omettent – surtout les politiques!!! – le monde est un village. Si vous lisez ces lignes avec une expérience des affaires, vous pouffez de rire; mais le constat est affligeant, la Belgo-belgitude est un fait indiscutable.

De là, il est donc vrai que les péripéties de Dexia et Fortis tiennent de l’erreur d’approximation dans un contexte global, mais cela n’excuse en rien les attitudes, commentaires et décisions parfois hautement critiquables des gouvernements Belges, Français et – dans une moindre mesure – Hollandais.

La gestion des banques

Par ailleurs, il insiste sur le métier de base des banquiers et le fait que Dexia n’a jamais vendu un produit que son patron ne comprenait pas, et là je dis : Faux! Vendu, non; utilisé, oui, 100x oui! Vous noterez au passage qu’aucun journaliste n’a relevé le mot, mais la différence entre un produit financier vendu à un client lambda et un produit financier utlisé par une banque est énorme.

En effet, la salle de marché, véritable usine à argent de la banque, spécule allègrement utilisant – quasi – tous les produits (dangereux, foireux, ou pas), mais ceux-ci ne sont de fait pas vendu à des clients, le profit étant dans ce cas pour la banque. Mensonge? L’affaire Kerviel, ça vous dit quelque chose??

Enfin, sur les questions de différences de traitement entre Fortis et Dexia, il n’a pas convaincu. A la question:  » le fait que les communes soient actionnaires de Dexia a-t-il joué en sa faveur? « , il a – fort justement – répondu que l’augmentation de capital s’est faite de manière classique, en appelant les actionnaires existants à supporter l’effort. Techniquement 100% correct.

Mais aucun des quatre journalistes présents n’a fait le lien entre le fait que les actionnaires de références de Dexia sont justement les communes, donc que pour éviter la révolution dans les rues, on allait forcément cracher au bassinet!

La gouvernance

C’est bien évidemment le sujet clé. Le plus délicat, le plus difficile, le plus explosif, mais surtout le plus nécessaire!

Le monde a changé, malheureusement, il repose toujours sur des structures archaïques : les Etats. À l’heure où les capitaux circulent librement – et rapidement – d’un bout à l’autre de la planète, autorisant investissements (mais aussi désinvestissements) à la vitesse de l’éclair, une structure de contrôle, et les lois attenantes à l’échelle autre que mondiale n’est qu’un coup d’épée dans l’eau.

Et c’est là que l’on mesure tout le populisme de nos politiques dans leur ensemble. De grandes déclarations fracassantes, oui, une action conjugée, là on attend toujours!

Pourtant, il existe – depuis 40 ans – deux institutions qui peuvent servir de fondations à cette nouvelle gouvernance : la Banque Mondiale et le FMI. Mais il leur faut juste une toute toute petite chose : le pouvoir de le faire. Messieurs les politiciens pseudo-leaders : au boulot!

Quelques commentaires sur l’émission…

Si Francois de Brigode a été quasi parfait dans son rôle de modérateur, impertinent juste ce qu’il faut, les trois journalistes m’ont fait plus pitié qu’envie. Là où fort justement l’invité lui-même recentrait le débat sur les choses essentielles, ils se sont fourvoyés de questions idiotes en remarques quasi-imbéciles.

Des exemples?    [ndlr : liste NON limitative…]

  • Avez-vous retrouvé du travail? Chez Fortis? Là, dehors!! Par contre excellente réponse d’Axel Miller.
  • Pourquoi les dirigeants de  Fortis ne parlent pas plus? Idiot. Avec le nombre de procès en cours, ce serait du suicide!
  • Vous trouvez le salaire des patrons trop élevés? Euh, là, on s’en fout hein. C’est pas le débat, et quand on a la responsabilité de milliers de familles, pas de vie privée, on peut avoir des compensations, non? Et celui qui pose la question est – tenez-vous bien – le journaliste économique de la RTBF. Navrant.
  • C’est vraiment Sarkozy qui vous a évincé? Allô, vous lisez les journaux???
  • Votre successeur est un type bien, non? Non, ils ont donné sa chance à un chômeur, et à un retraité pour la présidence du CA. [là c’est vrai pour le coup 😉 !]
  • Doit-on retirer l’argent des banques? Là, on touche le fond… Oui, retire le ton argent, si tu te poses la question, tu ne le mérite pas de toute façon. Donne le à Mateusz, il pourra lancer son propre – vrai – journal, ça fera un heureux.

C’est à se demander pourquoi la RTBF souhaitait un débat « vendeur » [alors que c’est un service public] plutôt qu’un débat de fond, ce que l’invité s’est évertué à faire, et heureusement qu’il était là, ce qui est un comble!

On se posera également la question de la préparation du débat, car si on n’imagine pas faire appel à des consultants extérieurs sur le plateau pour remplacer les journalistes [quoique…], on imagine aisément l’intérêt de faire appel à des experts pour préparer ses questions et bosser le dossier. Au vu du résultat, ça n’a manifestement pas du être le cas…