J’ai eu l’occasion de visiter le MoMA, que je recommande à tous, et mon étage préféré reste celui de l’architecture, j’y reviendrai par ailleurs… Lors de ma visite, il y avait une exposition temporaire, qui présentait quelques projets novateurs, dont le gagnant, Public Farm 1.
L’idée du projet est génialement simple : se remettre à cultiver plantes, fruits et légumes en milieu urbain, et ce afin d’offrir non seulement des produits frais, mais aussi de rentre une touche plus naturelle à l’ensemble. Le tout, avec une bonne dose d’écologie, c’est-à-dire une construction durable, en matériaux recyclés, etc…
La vidéo ci-dessous donne la parole aux auteurs du projet, qui l’expliquent – en anglais – tellement mieux que moi 🙂 .
À y réfléchir, l’idée n’est certainement pas idiote. D’abord, elle permet d’humaniser un peu les grands centres urbain, d’offrir à leurs habitants quelques fruits et légumes frais [si vous ne voyez aucune différence de goût, je vous propose de tester par exemple un oignon du supermarché, un d’un maraicher et un d’un potager, CQFD], mais aussi de permettre une éducation et une sensibilisation par l’exemple à la culture biodynamique.
L’aspect éducatif est d’autant plus intéressant qu’il est bigrement nécessaire. Deux exemples : ma filleule qui vit en ville s’est retrouvée pour le moins étonnée lorsque que je lui ai proposé de m’aider à arracher patates et oignons au jardin.
Second exemple, lors d’une réception, cette bonne dame bien BCBG devant moi s’horrifie lorsqu’on lui sert du jambon fraichement découpé; je cite : « Mais ça sent!?!?! ». Ah oui ma bonne dame, le vrai jambon a une vraie odeur – agréable – au contraire du préemballé…
Ensuite, face à l’argument qui serait de dire que culture en ville rimerait avec pollution des aliments, il faut rappeler que – loin devant l’industrie – le plus gros pollueur mondial reste l’agriculture [toujours intensive bien sûr] et que des chercheurs Danois ont démontré un impact négatif sur la santé de la population rurale cette exposition permanente aux engrais chimiques et autres…
Enfin, le retour du « vert » en ville est une des tendances fortes de la (des) décennie(s) à venir. Peu surprenant au vu de la sensibilisation croissante aux problèmes environnementaux et énergétiques…
Je terminerai par une seconde vidéo qui montre la construction en accéléré [La qualité Youtube est médiocre, mais une vidéo Quicktime de bonne qualité est disponible ici]; ainsi que quelques dessins du projet, mis en perspective avec le résultat final.